La chenille processionnaire : principales caractéristiques et méthodes de contrôle

  • La chenille processionnaire provoque des irritations cutanées et respiratoires dues à ses poils urticants.
  • Il est crucial d’agir rapidement en cas de contact avec des chenilles, notamment des animaux domestiques.
  • Diverses méthodes de contrôle comprennent l'utilisation de pièges, d'insecticides et l'élimination manuelle des poches.

chenille processionnaire

La chenille processionnaire (Thaumetopoea pityocampa) est l’un des insectes défoliateurs les plus importants des forêts de pins méditerranéennes. Ce lépidoptère passe par différentes phases tout au long de son cycle biologique, de l'œuf à la transformation en papillon, et c'est au stade larvaire qu'il est le plus craint en raison de ses poils urticants. Bien qu'il soit plus commun dans les forêts de pins, on le trouve également dans les cèdres et les sapins de différentes régions d'Europe, d'Asie Mineure et d'Afrique du Nord.

Dans cet article, nous allons approfondir suivants de la chenille processionnaire, son cycle biologique et la méthodes les plus efficaces pour le combattre. Nous détaillerons également les risques possibles ce qu'elle représente pour les humains et les animaux de compagnie, ainsi que les étapes à suivre en cas de contact avec cette chenille.

Caractéristiques principales

chenille processionnaire dangereuse

La chenille processionnaire doit son nom à sa façon particulière de se déplacer en groupe, formant de longues rangées les unes après les autres, simulant une procession. Ce comportement, qui est l'une de ses caractéristiques les plus frappantes, se produit lorsque les chenilles descendent des arbres à la recherche d'un endroit dans le sol pour s'enfouir et terminer leur cycle de développement.

Le cycle de vie de la Thaumetopoea pityocampa est de type holométabolique, ce qui signifie qu'il passe par quatre phases différentes : œuf, larve (chenille), pupe et adulte (papillon). Tout au long de ce cycle biologique, la chenille processionnaire passe par cinq stades larvaires, le troisième étant le plus redouté en raison de l'apparition de poils urticants qui contiennent la toxine. thamatopine, provoquant des réactions allergiques chez les personnes et les animaux.

Le papillon adulte apparaît principalement pendant les mois d'été, en juillet et août (hémisphère nord). Ils ont une couleur brune qui leur permet de se camoufler parmi la végétation. L'accouplement a lieu la nuit pour éviter la prédation par les oiseaux. Après l'accouplement, les femelles pondent leurs œufs en spirale autour des aiguilles des pins et les protègent avec des écailles sur leur corps. Après environ 30 à 40 jours, les premières larves éclosent et émergent.

La phase larvaire et le développement des poils urticants

chenilles d'affilée

La chenille processionnaire est particulièrement dangereuse dans sa phase larvaire lorsqu'elle atteint le troisième stade, puisque c'est à ce moment-là qu'elle développe les fameux poils urticants. Ces poils, appelés poils défensifs, ont une double fonction : protéger les chenilles des prédateurs et servir de défense contre les menaces. Lorsqu'une chenille processionnaire se sent menacée, ces poils se cassent, flottent dans l'air et peuvent provoquer des réactions allergiques chez les personnes ou les animaux qui les inhalent ou les touchent.

À leur cinquième stade larvaire, les chenilles processionnaires deviennent très voraces et commencent à consommer intensément les aiguilles de pin, risquant ainsi d’endommager de vastes zones de végétation. Ils ne mangent généralement pas les feuilles complètement, mais les coupent plutôt en deux, ce qui provoque un affaiblissement global de l'arbre. Bien que les pins adultes, dans des conditions normales, puissent résister à ces attaques, les spécimens jeunes ou déjà affaiblis peuvent être fortement affectés.

L'un des moments les plus critiques du cycle de ces chenilles se produit entre les mois de Janvier et mars, lorsque les chenilles descendent des arbres en procession vers le sol, où elles s'enfouissent pour commencer leur phase de chrysalide ou de chrysalide.

Risques pour la santé et que faire en cas de contact

Le danger que représente la chenille processionnaire pour la santé publique est considérable. Surtout dans sa phase larvaire avancée, les poils urticants présents sur son corps peuvent provoquer une légère irritation jusqu'à de graves réactions allergiques. Lorsqu'ils sentent un danger, ils libèrent ces poils qui, au contact de la peau ou des muqueuses, provoquent des irritations, des démangeaisons, des rougeurs et, dans certains cas, de graves réactions respiratoires.

Les enfants et les animaux domestiques, en particulier les chiens, courent le plus grand risque en cas de contact accidentel. Chez le chien, l'ingestion ou le simple contact avec une chenille processionnaire peut provoquer une inflammation sévère de la langue, une nécrose, voire la mort s'il n'est pas traité à temps. Les symptômes courants chez les animaux comprennent une salivation excessive, un gonflement de la langue et des difficultés respiratoires.

Si une personne ou un animal entre en contact avec une chenille :

  • Lavez immédiatement la zone zone affectée avec de l'eau et du savon pour éliminer les poils urticants.
  • En cas de réactions légères, vous pouvez utiliser crèmes corticostéroïdes.
  • Dans les cas plus graves, il est nécessaire de se rendre chez le médecin ou le vétérinaire pour lui administrer des corticoïdes injectables ou des antihistaminiques.

Comment lutter contre la chenille processionnaire

processionnaire du pin

Si les dégâts causés par la chenille processionnaire ne mettent pas la vie des arbres en danger dans la plupart des cas, des infestations massives peuvent fragiliser les forêts de pins, les rendre esthétiquement inesthétiques, ou encore faciliter l'émergence d'autres ravageurs plus nuisibles.

L'un des moyens les plus traditionnels et les plus efficaces pour lutter contre l'infestation des chenilles processionnaires consiste à retrait manuel des poches que les chenilles construisent sur les arbres pendant l'hiver. Ces poches peuvent être découpées et détruites (brûlées) pour empêcher les larves de continuer à se développer. Cependant, cette méthode doit être effectuée avec précaution et toujours en utilisant une protection pour éviter tout contact avec les poils urticants.

Outre la suppression manuelle, il existe d’autres méthodes telles que :

  1. Pièges à phéromones: Ceux-ci sont utilisés pour capturer les mâles avant l'accouplement, réduisant ainsi les chances de reproduction massive du ravageur.
  2. Utilisation d'insecticides biologiques comme l' Bacillus thuringiensis, efficace dès les premiers stades larvaires.
  3. Destruction de poches à coups de feu: Bien que cela soit moins courant aujourd'hui, dans certaines zones, des poches inaccessibles sont tirées avec des armes à air comprimé.
  4. Fumigation avec des inhibiteurs de croissance: Cette méthode est efficace dès les premiers stades larvaires, mais doit être réalisée de manière contrôlée pour éviter des dommages collatéraux chez d'autres espèces.

Prédateurs naturels et contrôle biologique

L'une des meilleures méthodes pour lutter contre la processionnaire du pin consiste à contrôle biologique. Dans la nature, une diversité de prédateurs et de parasites permet de contrôler efficacement les populations de cette chenille sans intervention humaine. Parmi les prédateurs les plus connus figurent :

  • diverses espèces de oiseaux insectivores comme les mésanges ou les huppes. Ces espèces sont particulièrement efficaces pour préder les chrysalides enfouies pendant la phase nymphale.
  • Chauves-souris et d'autres insectivores nocturnes qui se nourrissent de papillons adultes.
  • Fourmis, guêpes et autres insectes qui attaquent les larves.
  • Champignons du genre Cordyceps, qui peut tuer les chrysalides dans leur phase souterraine.

Favoriser la présence de ces prédateurs dans les forêts de pins touchées est une mesure durable et à long terme pour lutter contre le ravageur processionnaire.

Conclusion

La chenille processionnaire constitue sans aucun doute un problème sanitaire et environnemental important, notamment dans les zones de loisirs et les forêts de pins proches des zones urbaines. Son contrôle nécessite une combinaison de techniques physiques, biologiques et chimiques, avec une attention particulière à la prévention dès les premiers stades de son développement.

Apprendre à identifier les symptômes de la présence de la chenille processionnaire et appliquer des méthodes de contrôle appropriées sont des aspects clés pour éviter qu'elle ne devienne une menace pour les pins, nos proches et nos animaux de compagnie.


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